Ca y est, le jour tant redouté était arrivé. Madelaine grognait depuis le réveil:
"A mon âge tout de même, retourner à l'école! Me faire ça à moi... J'ai travaillé dur pour en arriver là, j'ai prouvé maintes fois mes qualités, je suis devenu gouverneur de notre peuple, et on me pousse à me rassori sur ces bancs, à m'écorcher les yeux sur ce tableau noir, à..."
"Madelaiiiiiiiiiiine, t'oublies ton cartable!"
C'était son ivrogne de grand frère, qui rentrait tout juste de la taverne, une bière dans une main, le cartable dans l'autre et le sourrire aux lèvres...
En voyant ses voisins pointer leur nez à la fenêtre pour comprendre d'ou venait ce brouhaha, Madeleine fouilla dans sa besace pour y sortir un de ces nouveaux parchemins d'invisibilité, si efficace pour se cacher lorsqu'on vit ce genre de situations...
Mais le sac était vide. Ou plutôt plein, mais plein de plumes, d'encre et de parchemin.
Il aurait tant voulu disparaître, comme ce soir ou après un mauvais diner à la taverne de la Chopenbois, un ragoût de bouftou lui torturait l'estomac - à moins que ce ne soit les glouto rhums descendus. Il s'était rendu précipitamment aux petits coins, avait vidé tout ce qu'il pouvait dans et à coté de ce trône, polluant l'atmosphère de bonta jusqu'à l'atelier des bijoutiers. Et ce n'était qu'en sortant qu'il s'était apperçu de son erreur; une magnifique éniripsa et une écaflipette très "sexy" pestaient contre un air irrespirable! Dans la précipitation, Madeleine s'était trompé de portes... Il avait alors loué ce maître alchimiste, inventeur de parchemins d'invisibilité!
Mais aujourd'hui il n'en avait plus. Alors comme avant, il baissait la tête, les épaules, les bras, se saisit du maudit cartable, et s'en alla tambour battant sur sa toute nouvelle dinde.
Les quelques minutes que durait le chemin n'étaient que gémissement et plaintes.
"Alors c'est ça l' "école" ?"
On ne savait pas trop si c'était de la déception ou du mépris envers l'entreprise que son chef avait mené, mais MAdelaine n'aimait pas ce qu'il voyait.
En descendant de sa dragodinde, il aperçut quelques iops qui se tapaient dessus pour régler une querelle qui portait sur la beauté de leurs plumes. Ils avaient pourtant tous la même plume. Les iops avaient d'ailleurs tous les mêmes habits, les mêmes armes, seules leurs dindes différaient. Madelaine aimait à se moquer des iops. Ces brutes sans cervelles, qui s'ils connaissaient leur vrai force pourrait pourtant mettre un sram tel que lui au tapis.
"Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il veut. Il me demande de suivre des cours avec des iops... je sens que ça sera long, très très long."
"Il", c'était Hayoross, son meneur. Aujourd'hui il leur demandaient de revenir s'instruire, et Madelaine, qui se pensait plus malin, plus cultivé que n'importe quel Iop grinçait des dents à l'idée de se voir au même niveau qu'eux...
[HRP] Après tout le mal que tu te donnes mon cher Hayo, je suis obligé de m'essayer au RP pour te prouver que tu ne fais pas tout ça pour rien! [HRP]